Les agents territoriaux, qu’ils soient employés par les communes, les communautés, les conseils départementaux ou régionaux, sont très souvent soumis aux risques routiers. Pourtant la logique de prévention dans ce domaine n’est pas encore aussi développée que dans les entreprises.
Par rapport aux salariés du privé, les agents publics ont cependant quelques particularités. La principale étant que, au volant des véhicules des collectivités, ils représentent l’image de l’instance qui les emploie. Le citoyen français est viscéralement attaché à l’exemplarité des personnes qui représentent l’État, l’Administration, etc… Si pour les entreprises, l’infraction commise au volant d’un véhicule orné d’un logo engendre souvent un déficit d’image, dans le cas des collectivités, les transgressions génèrent à la fois un sentiment d’injustice (« pourquoi suis-je sanctionné et pas eux ? ») et de défiance vis-à-vis des règles (« si eux le font, c’est que ce n’est pas si grave… »).
Il y a donc une nécessité à sensibiliser les agents des collectivités aux objectifs de sécurité routière.
Il y a aussi le besoin de formation pour affronter d’autres enjeux, comme la conduite préventive et l’éco-conduite.
Instaurer l’éco-conduite permet non seulement de réduire le budget carburant et pièces d’usure des véhicules (freins, pneus…) mais aussi de réduire le niveau de stress des conducteurs et leur risque d’accident.
La conduite préventive, quant à elle, repose sur des principes simples mais peu pratiqués dans notre pays : les usagers sont faillibles et c’est en prévoyant leurs erreurs (et les nôtres) que nous pouvons adapter notre conduite de manière pragmatique et rationnelle.