« Trois heures sur les “Stop” glissés. C’était le sujet du petit cours de sécurité routière auquel se sont prêtés une trentaine d’élèves lundi à la direction départementale de la Sécurité routière. Des élèves qui ont eu la “chance” de se faire coincer en infraction sur la période du 10 au 23 septembre, à Morières ou Vedène. Ils ont échappé à la sanction habituelle (4 points, 135 €), en échange de ce stage de sensibilisation sous l’autorité de la préfecture et des services du procureur de la République.
Des stages de cette nature, il y en a 3 ou 4 par an depuis plus de 2 ans maintenant, dans le Vaucluse. Des bénévoles (enseignants, consultants, assureurs, policiers…) viennent montrer aux conducteurs l’intérêt de respecter le code de la route. À la manière des stages de récupération de points, sauf qu’ici on ne les a pas encore perdus.
Les “Stop”, 10 morts depuis 2010 en Vaucluse
Cette fois, c’était sur les “Stop”. « Qui représentent 10 tués dans le Vaucluse depuis 2010 » note le directeur de cabinet du préfet, Olivier Tainturier. La prochaine fois, les ronds-points, souvent abordés sans clignotant…
« Le problème, c’est que ça fait 30 ans que je roule comme ça » contestait une élève sceptique. Alors les intervenants, qui veillent à ne pas se montrer culpabilisants, travaillent sur la psychologie du comportement. « Et avec un peu d’humour aussi, on arrive à faire passer pas mal de messages » note Antoine Ruiz, consultant en sécurité routière.
« On utilise l’outil pénal pour faire du pédagogique, ajoute Olivier Tainturier. On sait bien que les gens viennent pour éviter l’amende et les points. Mais il s’agit de faire évoluer les mentalités. Bien sûr, on ne peut pas faire ça sur les infractions plus graves, comme la vitesse par exemple. » © Jim Gassmann.