La Coupe du Monde est un événement populaire et international inégalé qui a des retombées (économiques par exemple) sans rapport direct avec le sport lui-même.
En matière de mortalité routière, la France en a fait la douloureuse expérience en 1998.
Quel rapport peut-il y avoir ?
La faute des touristes ?
On pourrait penser que l’afflux de touristes a augmenté l’accidentalité nationale. A tort, car le touriste fonctionne plutôt comme un régulateur pour les locaux: la situation optimale pour générer des accidents graves reste la route bien connue et peu fréquentée sur laquelle il y a peu de trafic, en revêtement correct et une météo agréable. Du côté des chiffres, les véhicules étrangers représentent plus de 20% du trafic en France, environ 7% des impliqués dans les accidents corporels et 3% dans les accidents mortels.
Sécurité et euphorie ne font pas bon ménage
Le facteur prédominant dans la situation post-coupe-du-monde, c’est l’euphorie. Elle augmente la tolérance au risque, le biais d’optimiste et rend inefficace la crainte des agents ou des appareils de contrôle présents au bord des routes. L’expression des supporters marseillais s’applique bien ici: « on craint degun ! »
La victoire de l’équipe de France pour cette Coupe du Monde 2018 peut légitimement soulever la question: connaîtrons-nous la même hausse d’accidentalité ?
A moins qu’arrive une vague de très mauvais temps, ou tout autre événement influant sur la liesse collective, il se pourrait que l’histoire se répète… Rendez-vous en septembre pour faire le point !