Quand une bonne initiative s’essouffle, il faut la relancer.
Il y a bientôt 10 ans, Gilles de Robien, alors ministre des transports, lançait le site « Dites-le au Ministre » afin de permettre aux usagers de signaler les problèmes liés à l’infrastructure routière qu’ils auraient repérés. Depuis, même si le site n’a pas fermé, le relais a été pris par les Commissions Consultatives Départementales des Usagers pour la Signalisation Routière. J’avoue qu’au début j’ai douté de l’efficacité de telles commissions, jusqu’à ce que j’aie l’opportunité d’en faire partie.
Dans un premier temps, ce qui m’a étonné, c’est que TOUTES les saisines (oui, car la commission est « saisie » par les usagers) font l’objet d’un examen. Sur une centaine de saisines donc, il y aura une quarantaine de modifications sur le terrain. J’ai très vite constaté que la majorité des remarques émanant des usagers n’étaient pas fondées.
Tel riverain prétend qu’il y a « beaucoup d’accidents sur cette route étroite » alors que le SDIS (Service Départemental d’Incendie et de Secours) ne recense qu’une intervention en 7 ans, pour un blessé léger non-hospitalisé. Tel autre usager indique le danger d’une chicane peu visible la nuit. Comme dans la majorité des cas, c’est moi qui me rends sur place pour faire les photos, je peux fournir le cliché ci-joint. Là encore, « peu visible » relève d’une grande subjectivité… Plus généralement, les ambiguïtés viennent du manque de recul ou de culture sécurité routière du public.
Quant aux points qui sont traités, ils sont souvent pertinents. Les changements sont rapides, mais la commission s’essouffle, faute de saisines. La photo en tête d’article a été prise à l’issue d’un point presse destiné à relancer la communication autour de l’institution. Alors, pour ne pas entretenir cette fâcheuse image dont les français souffrent (Toujours là pour rouspéter, mais jamais pour agir), faîtes passer le lien… et écrivez !