Voilà une question qui revient souvent, en tous cas qui m’est souvent posée: « Y a-t-il une vitesse minimale sur autoroute ? »
Il y a eu, mais il n’y a plus ! En effet, jusqu’à la refonte du code de la route en 2001, les « véhicules automobiles ou ensembles de véhicules qui ne seraient pas, par construction, capables d’atteindre en palier une vitesse minimum de 40 kilomètres/heure » étaient interdits sur autoroute (ex article R43-2 abrogé). La mesure était devenue obsolète, notamment par rapport à certains convois exceptionnels qui empruntent l’autoroute à des vitesses beaucoup plus basses (ex: les éléments de la fusée Ariane transitant des sites de production aux ports pour embarquement vers la Guyane, les engins de travaux public autorisés, etc…). Donc, exit le 40 minimum…
La vitesse minimale obligatoire sur la voie la plus à gauche d’une chaussée autoroutière, elle, n’a pas changé: 80 km/h.
Néanmoins, il existe une mesure de prudence obligatoire en cas de vitesse inhabituellement basse. « Aucun conducteur ne doit gêner la marche normale des autres véhicules en circulant sans raison valable à une vitesse anormalement réduite. » (R413-19) Et lorsqu’il y a une raison valable (rejoindre une aire de repos plutôt que de réparer sur bande d’arrêt d’urgence, chargement délicat ou personne malade transportée…): « Tout conducteur contraint de circuler momentanément à allure fortement réduite est tenu d’avertir, en faisant usage de ses feux de détresse, les autres usagers qu’il risque de surprendre. » (R416-18)
On peut considérer, pour un véhicule léger, qu’en dessous de 90 km/h sur autoroute, 80 km/h sur voie express ou 60 km/h sur route, il est nécessaire de circuler en feux de détresse. N’oublions pas que plus un conducteur va vite, plus il lui faut de temps pour identifier et prendre en compte un véhicule lent ou un obstacle….