Il est des coïncidences parfois troublantes, ou simplement curieuses.
Salon-de-Provence n’est pas seulement la ville de Nostradamus ou de la Patrouille de France, elle a un lien double avec l’accidentalité routière. Remontons un peu le temps…
En 1957 (nous célébrons cette année le 60ème anniversaire), le Dr Paul Bourret crée la première unité mobile de secours aux accidentés de la route. A Salon-de-Provence. Son travail de pionnier facilitera la création des SAMU et SMUR que nous connaissons aujourd’hui.
En 1985 est fondé l’Institut National de Recherches sur les Transports et leur Sécurité (INRETS)*, comprenant plusieurs unités et laboratoires de recherche, dont le Laboratoire de Mécanismes d’Accidents (LMA). A Salon-de-Provence. Depuis 1992, cette unité a analysé plus de 1200 accidents corporels de la circulation, par une approche multi-factorielle (il n’y a jamais une cause unique à un accident) et séquentielle (l’histoire de l’accident se raconte en plusieurs phases qui le précèdent, le préparent et l’expliquent).
Il y a donc un lien fort qui unit Salon et les accidents de la route. Peut-être parce que les Bouches-du-Rhône et le sud du Vaucluse voisin sont la zone géographique française la plus dense en termes de sinistralité routière ? Il semble en tout cas que ce soit la raison de l’implantation géographique du LMA.
Nous aurons sans doute l’occasion de revenir sur les villes ou les lieux qui ont marqué l’histoire de la sécurité routière en France, comme Mazamet, Beaune ou Puisseguin. Ce sera l’objet d’un futur article.
*En 2011, l’INRETS a fusionné avec le Laboratoire Central des Ponts et Chaussées (LCPC) pour donner l’Institut Français des Sciences, des Technologies des Transports, de l’Aménagement et des Réseaux (IFSTTAR)